mercredi 22 octobre 2008

déchirure de l'âme...

Quand la déchirure crie son angoisse
quand le temps n'efface plus les douleurs
quand le corps affiche
les morsures du soit
pour un soir ou une vie
je n'ai alors plus qu'une envie

m'assoir au rivage de sable
attendant la déferlante
qui recouvre nos désespérances
le regard perdu dans le large
à la recherche d'un point d'amarre
où accrocher mon cœur
rattraper mon esprit qui s'enfuit
s'unissant à la chanson
doucement jouée par le courant
sur les cordes de l'archer
de mon infini douloureux

l'azur d'infinitude doucement s'approche
l'eau m'offrant ses premières caresses
je ne m'appartiens déjà plus
ma tête tournoyante
parle de la douceur
sans fin de cette enveloppe
océane...

je m'y glisse, m'y épuise, m'y abandonne
comme dans les bras d'un amant, emportée
plus de peur, à cette folle chevauchée
juste l'apaisement
d'être portée par l'impalpable
de la sérénité
au bord des lèvres
au bord de l'âme blessée
qui vient mourir dans un frisson

texte déposé

ET SI.....

et si j'n'en voulais pas, moi
d'cette vie au sens figurée
et si je voulais de paradis
que les paradis perdus
où coule la lumière lunatique et les rêves
qui se couchent dans le lit de l'âme...


et si celle que le monde me propose
je la vomissais dans les ombres du temps
qui l'emportera dans un pays où les
anges sont morts avant même d'avoir été pensé

et si la lumière était juste là, immatérielle
flamboyante, toute proche, mais
qu'une poignée d'hommes veulent rejeter
et si la vie du "paraitre" ne m'intéressait pas
seule "être" naviguant dans mes propres
profondeurs de saltimbanque
où se balancent mes vérités
pour exister vraiment …

et si sur le vide…
vous avez bati vos règles, vos lois, vos préjugés,
vos tabous pour combler la transparence
d’inexistence, le néant d’une vie sans air
ça me fait peur
ça me fait fuir
tout ce néant de rien
ces hommes enivrés de pouvoir
ont-ils si peu de bonheur
qu’il masquent leurs incertitudes
par la haine, l’indifférence,
et l’inutile.

Et si je refusais de ployer sous le poids
De l’absurde…et si je refusais d’employer
mon encre de liberté à vos contraintes
plus de fichier, plus d’archive,
là où j’irais après on me demandera pas
de présenter un passeport...
j’veux déchirer les papiers
trop bien rangés
j’veux bruler les « juges »
sur le bucher
qu’ils jugent d’abord leur conscience
dans la dernière bulle de pacotille
qui a fait leur théâtre
ma vie est un jeu d’acteur
vibrante de mille feux
nappée de mes convictions
qui ne sont pas les leurs
et j’m’en fout….j’veux de l’avenir à tire d’elle
j’veux le temps qui respire
jusqu’au bout de mon souffle
j' veux sentir ces couleurs
aujourd'hui dans ma liberté
j'veux juste aimer
j'veux juste respirer
j’veux vivre sans les chaines
de cette prison modèle
que les hommes appellent
la raison d’être

j’veux qu’elle s’embrase, qu’elle s’enflamme
qu’elle allume les feux follets
qu’elle brille dans un ciel
où les dieux n’existent plus
qu’elle me brule les yeux
qu’elle casse ma voix
qu’elle me brise l’âme
qu’elle ensanglante mon cœur
qu’elle s’éteigne d’avoir trop vécue
plus de raison, seule, la déraison,
la dérision….peindre mes veines
qui se videront doucement
de leur folie bleue….

J’veux m’envoler de trop d’ivresse
Emportée par trop d’amour



texte déposé toute reproduction même partielle est interdite
sans demande écrite
Les rues....
cent pas sur l'asphalte
cent pas vers le cobalt
cent pas dans le vide
d'une vie déjà perdue
A Manille, Bangkok,
Rio ou ailleurs
étendus sur les pavés
chaque nuit chaque jour
se ferment des yeux d'enfants
sous ces paupières closes
se cachent les cauchemars d'hier
cent fois répétés dans un manège
rouillé par la faim, par l'effroi.
Sous ces paupières closes
que reste t-il de la vie

la mort t'attend au coin d'la rue
prête à te sauter dessus
la mort qui t'attend au coin d'la rue
elle a tout l'temps

les trottoirs pour seul toit
l'avenue pour seule maman
dans ces yeux sombres agrandis
par la peur et la faim
que reste t-il d'enfance
suicidée, l'innocence
oubliée, l'insouciance
vidé, le cœur
affamé, le ventre
arrachés, les rires
déchiré, le bonheur
blessées, les voix
perdus, l'espoir
disparus, les rêves
brisée, la confiance
brulées, les vies...
main tendue
corps vendus
de ces enfants sans terre,
errant dans les rues
de Manille ou d'ailleurs
qui sentent les larmes
la tristesse, la détresse.
Plus de futur
plus d'avenir
dans ces grands yeux noirs
juste l'ombre de la mort

texte déposé toute reproduction même partielle est interdite
sauf demande m'étantadressé

SUR UN AIR DE BLUES…

.

Silhouettes qui tanguent
et viennent s'éteindre
sur l'air de la chanson
qui s'étale sur les lumières
à peine closes de ce bar
aux allures troubles.

cascade des corps qui chavirent
dans la chaleur des nuits océanes
cette fille qui danse
et vient s'enfuir dans les bras inconnus.
la nuit s'étire sur ses paupières
profondeur des désirs naissant
des corps qui s'effleurent au rythme
langoureux du blues qui résonne.

pour une poignée de rêves
pour un je t'aime fardé
elle s'donnera à corps perdu
dans d' l'amour en mi bémol
pour quelques secondes
de sourire à peine voilé
sur les octaves d'un piano
aux notes teintées de desespoir.

Quand les sanglots de l’harmonica
laisseront la place aux silences
imperceptibles, quand les corps
cessent de parler….

Elle quittera cette salle obscure

Dans les volutes de fumée

Ivre de notes et d’alcool

Trébuchante dans la ville abandonnée

Chagrin brodé à ses lèvres boudeuses

Elle se couchera seule.. toujours..

Dans le lit des amants perdus.



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